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Crédit immobilier: plus de six jeunes sur dix ont fait appel à un courtier

Depuis 2015, cette proportion a grimpé de 20 points. La recherche du taux le plus bas possible reste la principale raison pour faire appel à un courtier mais elle a reculé en quatre ans, selon OpinionWay.

 

Si les courtiers en crédit immobilier revendiquent une part de marché supérieure à 30%, aucune donnée officielle ne confirme ce chiffre. Un sondage accrédite pourtant cet ordre de grandeur. Parmi les personnes ayant souscrit un crédit immobilier (31% des personnes interrogées), 35% déclarent avoir fait appel à un courtier, selon une enquête réalisée par OpinionWay pour VousFinancer (30 et 31 janvier 2019). Un chiffre en hausse de six points par rapport à 2015, année du précédent sondage. Ce qui tendrait à confirmer que la part de marché des courtiers progresse.

 

Ce sont surtout les jeunes qui font appel à ce service: 61% des personnes de 18-34 ans déclarent avoir eu recours à un courtier en crédit immobilier (contre 34% pour les 35-49 ans et 21% et 50 ans et plus). En quatre ans, ce chiffre a grimpé de 20 points (!). «Les jeunes sont plus enclins que les autres classes d’âge à mettre en concurrence leur banque à laquelle ils sont moins attachés que les autres, explique Sandrine Allonier, de VousFinancer. Par ailleurs, la plupart n’ayant pas beaucoup d’apport ni de hauts revenus, ils savent qu’ils ne recevront a priori pas de proposition intéressante de leur banque surtout s’ils sont seuls à emprunter.» Il est intéressant de noter que, contrairement à ce qu’on pourrait croire, les jeunes préfèrent les agences de courtage (40%) aux courtiers en ligne (21%). Preuve qu’eux aussi ont besoin d’un contact physique pour leur projet immobilier.

 

Lorsqu’on interroge les jeunes emprunteurs sur les raisons de ce recours aux courtiers, «la recherche du taux le plus bas possible est leur principale motivation, comme pour l’ensemble des Français interrogés. Mais, plus surprenant, cette raison est moins plébiscitée par l’ensemble des Français qu’en 2015 (-4 points). «Dans un contexte où tous les acteurs obtiennent des taux bas, notre valeur ajoutée n’est pas dans la recherche de taux bas mais dans la capacité de faire gagner du temps aux emprunteurs et de bien les accompagner, notamment les primo-accédants, dans leurs démarches», affirme Sandrine Allonier.